Serial négociateur

Marre de vous faire pigeonner ? Et si vous appreniez à négocier ? Sur ce blog, je vous ferai partager mon expérience de Serial Négociateur. Mon objectif : vous permettre de tout négocier dans votre quotidien : banque, assurance, garage... Pour cela, des astuces simples à mettre en place et gratuites.

Comment négocier les prix dans un vide-grenier ?

Comment négocier les prix dans un vide-grenier ?
Photo de ashtree sur Unsplash

Le printemps et l'été sont propices aux vide-greniers, brocantes et bric à brac.

Un moment bien sympa qui permet de faire de vraies économies.

Vous y avez certainement déjà fait de belles affaires ?

Vous savez probablement que les prix peuvent y être négociés...

Mais avec vous, ça ne marche pas.

On ne vous accorde au mieux que 50 centimes.

Voire 1 € sur un produit qui en vaut 25.

Ça vous saoule, et c'est normal.

Les brocantes sont le meilleur endroit pour dénicher la perle rare au prix le plus juste.

Je vais donc vous expliquer comment parvenir à vos fins et enfin réussir à négocier.

Ici, pas question d'intimider ou d'avoir une approche trop incisive.

Ça, ce n'est pas le but.

Nous allons en revanche voire pas à pas comment faire pour tout négocier, sans difficulté.

À quelle heure venir ?

Comment aborder la question de la négociation ?

Quelle somme demander ?

Prenez de quoi noter, nous allons entrer dans le vif du sujet.

Déjà, posons le cadre.

Du côté des marchands

Avant de parler négociation, je vais vous raconter la vie, ou plutôt la journée d'un marchand dans un vide-grenier. Nous ne parlerons pas des professionnels, mais bien d'un particulier...

La journée commence tôt.

Après un café bien corsé et des courbatures de la veille.

En effet, il a fallu sélectionner tous les produits et objets à vendre, les mettre en carton puis tout caser dans le Kangoo...

Ce matin même, c'était assemblage du stand, dépose des objets, pose des prix...

Bien sûr, un tournevis manquait, tout comme la grille des prix.

En plus, il caille...

Bref, c'est pas la joie...

Notre marchand n'a qu'une hâte : tout vendre et se barrer au plus vite.

Il aimerait certainement profiter de ce RTT posé à la va-vite...

Maintenant que cela est dit, nous allons peaufiner notre stratégie de négociation.

Sachez ce que vous voulez !

Pour bien acheter, il faut savoir ce que vous voulez.

Se disperser, c'est le meilleur moyen de commettre une erreur qui vous fera passer à côté d'une bonne affaire.

Prenons un exemple concret.

Vous cherchez un vieux bidon Motul des années 1950.

Vous en trouvez un sur un stand puis vous vous dispersez face à des pare-chocs de Peugeot 404, un porte-manteau ou encore un meuble Ikea...

Là, vous n'avez plus la tête dans vos recherches.

Mon astuce, c'est de vous concentrer sur 5 produits au maximum.

Vous faîtes un achat coup de cœur (d'impulsion) ? Faîtes-le mais remettez-vous au plus vite dans votre recherche de bidon Motul.

Plus votre demande sera précise, plus vos recherches seront efficaces et organisées.

C'est le meilleur moyen de faire la bonne affaire puisque vous serez aux aguets, prêts à sauter sur l'occasion de l'année.

À quelle heure venir au vide-grenier ?

Sur ce point, il y a plusieurs écoles...

Pour chacune, je vais vous présenter les avantages et inconvénients.

Arriver à l'ouverture
AvantagesInconvénients
Un maximum d'offres
Peu de monde en général
Plus belles pièces
Il faut se lever tôt
Négociations difficiles
Concurrence des professionnels

Arriver à l'ouverture peut être intéressant si vous cherchez un objet bien particulier. En revanche, sachez que les négociations sont plus difficiles puisque les marchands viennent de débuter leurs journées. Ils n'ont pas forcément l'envie de marchander puisqu'ils ont encore toute la journée pour vendre...

Conclusion : arriver à l'ouverture n'est pas une obligation, sauf si l'on a une recherche très précise.
 

Arriver avant midi
AvantagesInconvénients
Pas trop de monde
Choix important d'objets
Négociations difficiles

La période qui court entre l'installation et midi permet de trouver un grand choix d'objets car les acheteurs commencent à affluer mais le pic n'est pas atteint. Toutefois, les négociations demeurent difficiles puisque nous ne sommes que durant la première partie de la journée.

Conclusion : arriver avant midi est une bonne idée pour les recherches ciblées. Pour les négociations, elles demeurent maigres...
 

Entre midi et 17 heures
AvantagesInconvénients
Les négociations peuvent être entaméesBeaucoup d'affluence
Choix plus mince
Pause déjeuner = temps mort

Ce créneau-là est généralement celui où il y a le plus d'affluence. La pause déjeuner n'est pas l'idéal car bien souvent, les marchands n'aiment être dérangés en mangeant. Il s'agit de la dernière tranche permettant d'avoir du choix. Néanmoins, la cohue et l'amas de visiteurs ne sont pas propices à de bonnes négociations...

Conclusion : ce créneau n'est pas forcément le plus intéressant...
 

Après 17 heures
AvantagesInconvénients
Négociations plus faciles
Moins de monde
Choix plus restreint
Certains marchands préparent leurs affaires

Voilà le créneau idéal pour négocier : ce qui n'a pas été vendu, les marchands devront le ranger et le ramener chez eux. Après une journée harassante, toute vente de dernière minute constituera une part de travail en moins. Les négociations seront nettement plus faciles, surtout qu'il y aura moins de monde... Les bonnes affaires seront plus rares cependant. Mais les négociations vous permettront d'avoir de bons prix !

Conclusion : visiter un bric à brac peu avant la fermeture est la bonne idée !

Le repérage : la clé d'une bonne négoc'

Un bon marchandeur est avant tout un bon observateur.

Et c'est vrai dans la plupart des cas.

Lorsque vous avez repéré un objet intéressant, ne vous arrêtez surtout pas dessus trop longtemps.

Partez voir si d'autres sont proposés par d'autres brocanteurs.

Notez méticuleusement l'état et le prix de chacun, afin de savoir lequel serait le plus intéressant.

Nous nous intéresserons à celui présentant le meilleur rapport état/prix.

Lorsque vous l'aurez identifié, il vous suffira de vous adresser au vendeur, dans l'idéal en fin de journée, afin d'entamer la phase de marchandage.

Comment marchander à un vide-grenier ?

Nous allons maintenant voir une technique de négociation possible dans une brocante.

Bien sûr, ce n'est pas la seule, plein d'autres existent et ne déméritent pas.

Les arguments ci-dessous ne doivent pas être débités à la suite, restez sur deux ou trois pour convaincre, cela sera suffisant et évitera l'effet matracage qui pourrait offusquer le vendeur.

N'ayez pas peur de négocier, c'est une pratique très courante dans les brocantes !


"Cela vous évitera de repartir avec"

Premier argument intéressant, appuyez le fait que vous allez débarrasser le vendeur de l'objet. Vous pouvez appuyer sur le fait qu'il est tard, que c'est bientôt la fin du bric à brac, que les acheteurs se font rares et qu'en acceptant de vous faire une petite ristourne, vous ôtez au vendeur le fait de devoir le ramasser après.


"Je l'ai vu moins cher sur un autre stand"

En sortant tel quel l'argument, il y a de bonnes chances que votre interlocuteur vous dise d'aller voir ailleurs. En l'occurrence, sur le stand du voisin.

Mais si vous dîtes à la personne face à vous que son produit inspire davantage confiance, qu'il a un détail supplémentaire sans être parfait pour autant et qu'elle vous inspire davantage confiance, vous multipliez les occasions de faire affaire.


"Je n'ai pas de garantie qu'il fonctionne"

Imaginions que vous repériez un objet qu'il est impossible de tester sur place... Vous l'achetez donc sans aucune garantie qu'il remplisse son rôle. C'est par exemple le cas d'un fer à repasser branché sur secteur, d'un téléphone fixe de 1954 ou bien d'une voiture radiocommandée dont il faut seulement changer la batterie.

Vous pouvez jouer là-dessus avec une phrase du type : "Je suis prêt à vous l'acheter car c'est un bel objet. Mais je n'ai aucune garantie qu'il fonctionne correctement puisque la batterie est à remplacer dès achat. Si vous acceptez de descendre le prix à 30 € au lieu de 40 €, je vous l'achète de suite".


"Ça se revend mal, je vous débarrasse"

Ayez de la compassion pour votre vendeur si l'objet en question est à la fois répandu et difficile à vendre. Une phrase telle que celle qui suit peut vous permettre d'obtenir une ristourne sympathique.

"Beaucoup de personnes vendent ce type de figurine, j'imagine que ça se revend assez mal ? Écoutez, je peux vous en débarrasser, elle ne vous encombrera plus et vous ne l'aurez plus sous les yeux à chaque vide-grenier, si vous acceptez de me faire une ristourne de 5 €. Qu'en dîtes-vous ?"


"Je vous prends le lot pour 10 €. Ok ?"

En achetant plusieurs objets chez un même vendeur, vous pourrez négocier le prix de l'ensemble sans trop de difficultés. Surtout s'il se fait tard : cela fera un lot de moins à ranger dans le Kangoo dans la demi-heure qui suit.

Quelle somme demander ?

Dans les vide-greniers, la négociation fait partie intégrante des transactions. N'hésitez donc pas à descendre parfois jusqu'à moitié prix en fin de brocante lorsqu'un objet encombrant n'a pas été vendu.

Avec des arguments convaincants, vous parviendrez bien souvent à atteindre vos objectifs.

N'hésitez pas à poser la question fatidique : "Quel serait le prix minimum auquel vous pourriez vendre ce produit ?"

Si vous êtes plusieurs, n'hésitez pas à vous séparer et à venir poser cette même question à un vendeur à une heure d'intervalle, il est probable que le prix soit descendu et que les négociations puissent démarrer.

Et surtout, ne montrez jamais votre enthousiasme, c'est le pire moyen pour détruire toute tentative de négociation, car le vendeur se sentirait en position de pouvoir, puisque vous serez prêt à acheter l'objet au prix indiqué...

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